Journée à la forêt

Cette année, nous avons programmé 4 journées en forêt: une sortie à chaque début de trimestre. Pour aujourd’hui, Mélanie et Joaquim nous ont concocté toute une panoplie d’expériences sur le thème de « la chaleur ». Le premier défi : allumer un feu avec les moyens du bord, c’est à dire sans allumettes ni briquet !

Il y a quelques scènes qui restent gravées dans ma mémoire.

Pendant que chacun s’organise pour allumer son feu, je rejoins un petit groupe qui s’est assemblé autour de Ben. Il s’acharne depuis une bonne vingtaine de  minutes à provoquer une étincelle suffisamment forte pour enflammer un morceau de coton et faire enfin démarrer le foyer. Incroyable. A mon avis, il a dû avoir mal au bras le jour suivant mais le feu a démarré !

Et puis, il y a notre cher Mayan qui n’est pas motivé par cette journée en forêt. Par dépit, il préfère rester immobile dans l’ombre glacée. Mes premières tentatives pour réanimer sa motivation et ses membres transis de froid, ne rencontrent que peu de succès :  il ne veut ni courir pour se chauffer, ni boire du thé chaud, ni se réfugier près des 6 feux qui maintenant crépitent et laissent émaner leur chaleur bienfaisante. Je me vois dans l’urgence de trouver une solution avant qu’il ne gèle. Mélanie me demande alors de m’occuper des plus jeunes de l’équipe. Nous apercevons soudain un gros engin de bûcherons longer notre spot pour aller se parquer non loin de là .. mais au soleil !

C’est parti, j’entraine d’un pas rapide mon petit groupe d’enfant vers ces doux rayons de soleil. Nous nous construisons des sièges de fortune (bûche ; sceau à l’envers ; linge de bain) pour ne pas nous assoir directement sur le sol boueux. Adossés au hangar, nous reprenons vie. Les rayons du soleil nous atteignent et font rapidement leur effet : les sourires reviennent. On blague un peu. Bientôt quelques grands nous rejoignent et partagent avec nous notre habituelle grenade du lundi. Et puis, cerise sur le gâteau, le chef des bûcherons nous fait grimper dans son énorme engin. Le bonheur.

On a fait notre petit programme à part pendant que l’équipe menait toutes sortes d’expériences les unes les plus captivantes que les autres pour comprendre des phénomènes extraordinaires liés à la chaleur.

Je me rappelle qu’à l’époque, mon grand-père plaçait mon berceau sur la terrasse en hiver. C’était, disait-il à ma mère, « pour la préparer aux temps des glaciations ». Oui, mon grand-père était visionnaire et prévoyait des temps difficiles avec lesquels composer. Cependant, le froid de l’hiver et les difficultés rencontrée ne doivent pas nous faire oublier que la véritable chaleur se trouve dans nos liens de cœurs à cœurs, et qu’aucune température glaciale n’a le pouvoir de les figer, si tant est que nous persévérons. Puisse cette leçon rester vivace dans le cœur de nos jeunes

Samantha

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