Concert chinois

Le lundi 15 avril 2024, nous avons eu l’honneur d’écouter Christophe Erard, un musicien professionnel habitant la Chaux-de-fonds, passionné par les instruments du monde. Il est venu avec quelques instruments des nombreuses collections qu’il possède (200 environ) afin de nous présenter les instruments chinois, en lien avec notre projet cette année sur Gladys Aylward et la Chine. Pour n’en citer que quelques-uns, car ils ont tous des drôles de nom, il y avait yatga et rawap. Christophe a apporté des flûtes, des tambours, des violons, des guitares et une harpe en forme rectangulaire. Ces instruments lui ont été soit offerts, soit il les a fabriqués lui-même, ou lui ont été remis et il les a restaurés. En jouant de chaque instrument, il nous a raconté l’histoire et l’usage qui en était fait, par exemple lors de fêtes ou à des fins religieuses. La plupart des instruments qu’il a joués pour nous étaient utilisés en Mongolie, au Kazakhstan, dans le nord et l’est de la Chine, dans la province du Yunnan par exemple. Les enfants semblaient très attentifs et curieux en écoutant ce petit concert. Ils étaient ravis de pouvoir essayer certains d’entre eux et de découvrir le son qu’ils produisaient. Nous avons pu entendre leurs rires et voir leurs yeux s’écarquiller en écoutant Christophe chanter des mélodies tribales tout en jouant du violon.

C’est une technique vocale mongole typique de là-bas, comme le Yodel l’est à la Suisse. Il a mentionné quelques points intéressants : d’une part, les percussions étaient fabriquées à partir de peau de serpent. D’autre part, en haute altitude, les tribus indigènes du Nord de la Chine jouaient fortement de deux cymbales, ce qui donnait de l’énergie à ceux qui gravissaient la montagne grâce à la vibration produite dans les tympans. Personnellement, je ne savais pas cela lorsque j’ai eu l’occasion de me rendre au Tibet et dans le nord-est de la Chine. Il est vrai que lorsqu’on est en altitude, on a l’impression d’avoir les oreilles bouchées et on peut même avoir des maux de tête. En écoutant les cymbales et les tambours joués par les personnes qui accueillaient les invités, je me suis souvenu que plus je m’approchais et plus le son des instruments était fort, plus mes oreilles se débouchaient. Écouter Christophe raconter son expérience en Chine m’a transporté à l’époque où j’y ai voyagé.

Mary

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